Sarah Lorguet
La parentalité, liberté d'un choix
En anglais il existe deux mots différents pour désigner des couples qui n’ont pas d’enfants. il en existe un pour dire que tu es sans enfants, parce que tu ne sais pas en avoir et un autre qui dit que tu es “libre” d’enfant, parce que tu ne désires pas en avoir.
D’un choix dont notre survie ne dépend pas! (plus)
Bien que je souligne la subtilité qui, une fois de plus, n’existe pas dans notre belle langue française, elle a soulevé d'énormes stigmatisations envers la communauté des “child free”. Des boucliers de protestations se sont levés, prétextant qu’on ne connaissait pas l’amour véritable tant qu’on n’avait pas eu d’enfant, que les gens qui décident délibérément de ne pas en faire sont des êtres contre nature qui ne perpétuent pas le dessein de l’espèce humaine.
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Calmons-nous !
Premièrement il s’agit d’une décision toute personnelle, et faire un enfant, bien qu’il s’agisse d’un acte effectivement on ne peut plus naturel, et même animal, relève, dans la société d’aujourd’hui, d’un choix de vie énorme qui a de lourdes conséquences (financière, sociales, de couple, …) Il ne faut pas minimiser tous les aspects négatifs d’être parents sous prétexte que c’est “la plus belle expérience qu’il soit” ou que vous ayez ce “besoin viscéral de devenir parent” ou encore, et de loin la pire raison à mes yeux pour devenir s'engager dans cette direction : parce que “l’horloge biologique tourne”.
De plus, les parents heureux peuvent, j’en suis sûre faire preuve de bienveillance envers ceux qui ne désirent pas avoir de progéniture, et le bien-être de chacun devrait être au centre de nos décisions puisque nous pouvons en toute transparence, admettre que l’extinction de l’espèce a plus de chance de survenir à cause de la surpopulation de la terre, plutôt que l’inverse.
Cela étant dit, je me penche sur la volonté de partager, peut-être même le besoin de ne pas se sentir seul dans ce que l’on traverse concernant la parentalité, existante ou pas, par choix ou non. Parce qu’ en tant que maman, les stigmates sont également très présents à la moindre remarque négative sur la maternité. Que la foudre s’abatte sur vous, si vous ne faites, ne fut-ce que penser, que peut-être vous n’étiez pas prête à faire un enfant ! Soyez maudits, vous parents, épuisés, à bout de nerf, en dépression post-partum, le corps transformé, le couple chamboulé, le foyer sans dessus-dessous, pour avoir pensé que vous aimeriez, ne fut-ce qu’une heure, ne pas être parent, le temps de se faire des câlins et de passer une nuit de plus de 5 heures. Pourtant, … Pourtant, … Si c’est ce que vous ressentez, il est plus que probable que d'autres le ressentent. Peut-être dans l’ombre, peut-être dans la honte. N’est-il pas temps, en 2023, de pouvoir se libérer des images parfaites et construites à votre place de ce que vous devriez être, et comment ?
Venez partagez vos réussites et vos échecs, Lisez des témoignages d’autres parents qui s’en sortent, simplement, du mieux qu’ils peuvent. Marine Manard y a dédié un espace sur son site, Parentalité Sans tabou. https://www.psst-magazine.be/lespace-de-parole-des-parents/.
“Toujours avec zéro tabou mais 100% bienveillance!” c’est son mantra, et on peut dire que ça fait du bien ! En plus des témoignages de parents, retrouvez la rubrique d'expertise, des chroniques, des tests et coups de cœur, des critiques de livres, et des interviews !
Place à la tolérance, merci de m’avoir lue et bons partages à tous.
Cet article a été rédigé par Sarah Lorguet, Psychothérapeute PNL&Hypnose. Fondatrice de Présent à soi. www.presentasoi.com
