1) Visio-conférence « La crise sanitaire a-t-elle changé votre regard sur le monde ? »

L’Asbl Respect Seniors, Agence wallonne de lutte contre la maltraitance des aînés, a organisé 5 midis de réflexion autour des droits fondamentaux des aînés pendant la crise sanitaire Covid-19 en proposant des interviews de citoyens et de professionnels de tous horizons.

LA QUESTION DU JOUR : En tant que « professionnel, aîné, aidant, directeur de maison de repos, philosophe, juriste, proche, etc. », qu’est-ce que cette crise sanitaire à fondamentalement changé dans le regard que vous portez sur le monde ?

A la suite des interviews, Respect seniors s’est également prêtée au jeu en répondant à son tour à la question :
En vue d’endiguer la pandémie, des enjeux sanitaires ont primé avec une mise sous protection rapide et intensive des citoyens. Mise sous protection d’autant plus forte de nos aînés dont la santé (et même la vie) étaient les plus menacées. Pour eux, les mesures ont été plus fermes, jusqu’à être parfois qualifiées de liberticides.
Alors qu’est-ce que ces constats ont changé dans le regard de Respect Seniors ?
Plus que de changer le regard, nous dirions qu’il l’a renforcé. Oui le covid a été vecteur de maltraitances et c’est en cela que, plus que jamais, Respect Seniors renforce le message prônant le respect de la parole de l’aîné, de sa volonté et de ses choix.
Avec le covid, des décisions ont été prises, tantôt justes ou injustes, tantôt protectionnistes ou paternalistes, tantôt humaines ou inhumaines, tantôt nous rassurant ou nous indignant…
Toujours est-il qu’il faut continuer à impliquer les aînés dans les décisions qui les concernent. De même, il faudra s’assurer que ces décisions, une fois appliquées sur le terrain, auront été le fruit d’une délibération éthique au cas par cas et mise au service de l’Humain et de la Vie. Une délibération éthique qui mettra en balance les complexes enjeux de droit au risque, de sécurité, d’intérêt, de volonté… et qui questionnera le sens que l’on donne aux lieux d’hébergement collectifs : Lieu de vie ou lieu de soin ?